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prieuré sainte bathilde - Page 4

  • BENEDICTINES DE VANVES : DU PATRIMOINE A UN LIVRE SUR LA REGLE DE SAINT BENOIT

    Le Prieuré Sainte Bathilde a été finalement le site de Vanves le plus visité durant ce week-end consacré à notre patrimoine. Prés de 300 vanvéens ont pu visiter ce monastère, rencontrer les sœurs, découvrir la richesse de son architecture avec merveilleuse salle Capitulaire où elles prennent leur repas, le nouvel autel dans l’église, le jardin, véritable havre de paix au cœur du vieux Vanves,  mais aussi de la vie de ses sœurs à travers un diaporama revisitant tous les événements d’une année passée. Il accueillait aussi une exposition sur « le chant de l’art » en écho à l’encyclique du Pape François « Laudato Si » réalisée par Anne-Sophie Boutry, et un stand où l’on pouvait découvrir le livre de la mére supérieure, sœur Marie Madeleine Casseau « Qui que tu sois »(Edt Saint Léger) qui vient de sortir. Elle a rassemblée tous les petits exposés et commentaires qu’elle a fait devant les sœurs quotidiennement, après leur dîner, sur les 73 chapitres de la régle de Saint Benoit qui rythme leur vie, au rythme de l’année liturgique. D’où le sous titre « Au fil des jours avec Saint Benoit ». Elle présentera ce livre le 9 Octobre prochain au prieuré Saint Bathilde, dont la rédaction a nécessité 3 années avec des rencontres hebdomadaires par avec des oblats, des laïcs, des amis… et« par un exercice personnel, au jour le jour, du croisement de la vie, de la Parole faite chair et de l’art de vivre au quotidien que propose la Règle, exercice aidé par un questionnement né de l’accompagnement de personnes avides de répondre à l’amour fou de Dieu »

  • MGR AUPETIT EVEQUE DES HAUTS DE SEINE A CONSACRE LE NOUVEL AUTEL DES BENEDICTINES DE VANVES

    Le prieuré Saint Bathilde a été le theâtre d’une cérémonie rare et éblouissante,  Vendredi dernier,  avec la consécration par Monseigneur Michel Aupetit, évêque de Nanterre, du nouvel autel de l’église, en compagnie de Mgr Joseph Doré, de Vincent Hauttecoeur curé de  Vanves et du pére Logeat qui célèbre toutes les messes dominicales. Une nouvelle étape de la « refondation »du Prieuré Ste-Bathilde, célébrée le 12 novembre 2014. L’autel et l’ambon de l’église du monastère ont été réalisés par Xavier Rémon Beauvais et Alain Legros, et mis en place le mardi saint 31 mars 2015. Il remplace un autel provisoire... depuis plus de 40 ans !... Rappelons que l’église du monastère a été consacrée en 1949 par Monseigneur Angelo Roncali, futur pape Saint Jean XXIII, alors Nonce à Paris. L’anniversaire de la dédicace de l’église est célébrée chaque année le 28 mai. Sachant que la dédicace d’une église ou d’un autel est considérée comme un des rites les plus solennels de la liturgie.

    Depuis 40 ans, la communauté cherchait à réaménager le cœur de son église. Un travail de réflexion et de recherche a débuté véritablement en 2011, et ntamment pour réorganiser le cœur, l’espace liturgique, l’éclairage. « L’église-bâtiment est l’image toute particulière de l’Eglise, temple de Dieu construit de pierres vivantes. Et l’autel autour duquel se réunit la communauté chrétienne pour participer au sacrifice du Seigneur et prendre part au repas eucharistique est, lui, signe du Christ qui est à la fois prêtre victime et autel de son propre sacrifice. Ambon et Autel sont constitués d’un socle en chêne, travaillé et doré à la feuille d’or et d’une table de pierre. Ils sont invitation à participer aux deux tables de la Parole et de l’Eucharistie » expliquent Sœurs Marie Madeleine, mére Prieure et Pascale sur le site internet des bénédictines. « On est saisi par les matières travaillé, le bois, la pierre et la feuille d’or qui composent cet ensemble vivant, et dont les couleurs changent au gré des lumières de la journée, mais insaisissable, le propre de la foi » ajoutait Sœur Marie Madeleine lors de mot d’accueil qui a ouvert cette cérémonie. « Il est important que cet autel soit le centre de cette église » ajoutait Mgr Aupetit qui a présidé cette célébratin alors que le soleil éclairait le cœur cette église.

    « Si vous êtes particulièrement observatrice, vous avez observé que l’on n’a pas embrassé l’autel en arrivant » a indiqué l’ évêque des Hauts de Seine dans son homélie, en rappelant l’historique et la place de cet autel « qui n’est pas un objet quelconque, par sa présence centrale dans l’église : C’est  le lieu de la présence de  Dieu. Jacob va l’appeler la Maison de Dieu. Il est le lieu de l’alliance entre Dieu et les hommes. Lorsqu’on s’approche de l’autel, on s’approche de Dieu. Nous embrassons cet autel comme nous embrassions Dieu » Après le Credo et la litanie des Saints  durant laquelle les deux évêques et les deux prêtres se tenaient devant l’autel, Mgr Aupetit s’est exclamé : « Que cet autel devienne le lieu sacré où s’accompliront les plus grands mystères du salut, le lieu où ton peuple t’apportera ses offrandes, exprimera ta prière et renouvellera sa foi et son amour».  Il a ensuite introduit, dans le sépulcre préparé à cette fin,   les reliques des saints Amboise de Milan, de Saint Bernadette et Sainte Thérése de Lisieux. « Ce ne sont pas les corps des martyrs et des saints qui honorent l’autel, c’est l’autel qui rehausse le sépulcre des martyrs et des saints » Et il a dit, les mains étendues, une longue dédicace : « Qu’il soit source de communion pour la communauté de ce monastère et qu’il reçoive les chartres de profession des sœurs qui s’engageront devant lui ».

    Il a endossé un tablier pour verser de l’huile, et répandre le Saint Chrême au milieu et au quatre coins puis sur toute la table par lequel "l’autel devient le symbole du Christ plus que tout autre, le signe du mystére du christ qui a offert sa vie pour le monde".  Puis l’encens qui  rappelle le sacrifice du Christ est brulé dans des coupelles placé aux 4 coins de l’autel avant que l’évêque l’encense. Une nappe a été posée pour signifier que c’est la table, des fleurs, et des chandelles avec des cierges que l’évêque a allumé à partir du cierge Pascal, alors que les projecteurs de l’autel s’allumaient pour « l’illuminer de la lumière du Christ ressuscité pour les nations ». Puis il a célébré l’Eucharistie et partagé un moment de convivialité avec les sœurs et quelques fidèles présents à la fin de cette cérémonie qui a été un nouveau  temps fort de la vie de cette communauté de bénédictines durant cette semaine de l’Ascension particulièrement éprouvante avec la disparition de Sœur Martin.

  • SŒUR MARTIN : UNE BENEDICTINE DE VANVES ET DE LA PAIX EST PARTIE REJOINDRE CELUI QU’ELE A TANT AIME ET DONNE A CONNAITRE

    Les obséques de Sœur Martin ont eu lieu hier matin dans la chapelle du prieuré Sainte Bathilde avec une messe célébrée par  le pére Vincent Hauttecoeur curé de Vanves, en présence de toutes les sœurs dont Sœur Marie Madeleine, la mère supérieure de cette communauté qui était de retour du  Vietnam, sa famille, ses amis et tous ceux qui l’ont un jour rencontré, et parcouru un bout de chemin (spirituel) avec elles. C’est d’ailleurs une coïncidence que  le décés de Sœur Martin Mulliez, à l’âge de 96 ans, soit  survenu le 8 mai au soir alors que la Mère Prieure était au Vietnam, là où elle a vécu et agit pendant vingt ans en fondant une communauté de sœurs dénommée les « bénédictines de la Paix ». « Son départ a été très rapide. Elle est allée rejoindre notre sœur Bénédicte Gautier partie dans la Lumière de Dieu le 24 mars dernier » témoigne Sœur Pascale. La plupart des sœurs ont été très affectées par la disparition de leur sœur qui leur apparaissait inattendue, trop rapide. « Elle a cherchée, servie, aimée tant ici qu’au Vietnam » a reconnu Sœur Marie Madeleine qui a cité certaines de ses phrases et réflexions, tout comme le pére Vincent Hauttecoeur pendant la célébration où des chants en français et en vietnamiens ont alternés. Elle illustre la richesse d’une vie partagée entre la spiritualité et l’action sur le terrain de ses sœurs qui vivent parmi nous à Vanves et que les vanvéens méconnaissent  

    « Ainsi Sœur Martin, Suzanne Mulliez, née un 19 août 1919 était fière de ses origines familiales du Nord, une vraie «Ch’ti», racines qui ont tenu bon aux diverses implantations que le Seigneur a bénies ! Entrée au postulat à Vanves, le 28 septembre 1940, elle a partagé la grande épreuve de la guerre avec ses sœurs, bien consciente de tout ce qui se passait. Après sa première Profession le 23 avril 1942, sa profession perpétuelle, le 21 mai 1948, signe son engagement définitif et l’ouvre à un don sans réserve. Elle est appelée avec quatre autres sœurs à partir pour fonder au Vietnam. Un grand périple commence le 25 juin 1954 qui marquera toute sa vie. Sa mémoire fidèle et pleine d’humour ne cessera de nous réjouir à chaque occasion » témoignent les sœurs de ce prieuré Saint Bathilded dans le faire-part qui rappelle toute sa vie.

    « Arrivées à Ban-Me-Thuot le 21 juillet 1954, le jour même des Accords de Genève, elles sont accueillies au cri : «vous êtes les Bénédictines de la Paix!». En terre montagnarde, ses racines «ch’ti» souffrent mais répondent à l’appel. Mais le voyage se poursuit, et le 16 février 1967, c’est un nouveau départ pour la fondation à Thu Duc, près de Saïgon. Sr Martin est alors Maîtresse des Novices, sans compter les autres multiples occupations. Elle s’efforce d’apprendre la langue pour un enracinement. Ses racines sont plantées définitivement par le vœu de stabilité le 4 octobre 1969. C’est sans compter sur les événements politiques...et il faut partir.

    Les racines sont à nouveau transplantées à Vanves, le 22 juillet 1974. La terre a bien changé depuis 1954, mais la sève est donnée par la persévérance, et la fidélité aux observances monastiques. Durant ces 41 années, Sr Martin participe avec confiance et audace à bien des évolutions que le Seigneur permet, jusqu’à la refondation de la communauté le 12 novembre 2014 qu’elle a largement contribué à faire advenir par sa quête inlassable de Dieu. Jusqu’au bout, ses racines ont porté les fruits de bonté, de bienveillance, d’accueil par le sourire et l’attention aux autres, d’ouverture d’esprit. Eprouvée par la perte progressive de la vue exerçant sa patience, elle a su lutter, habitée par la Parole de Dieu écoutée et méditée chaque jour avec amour et foi. Son cœur usé n’a rien laissé paraître avant ces trois dernières semaines. C’est bien rapidement que notre Sœur fondatrice, chroniqueuse inoubliable, est partie rejoindre Celui qu’elle a tant aimé et qu’elle a donné à connaître, tant à ses sœurs, qu’aux membres de sa famille, qu’aux amis et hôtes des monastères de la Congrégation ».